4 éléments de sécurité sur 5 étaient en ordre lors de la campagne d’inspection dans l’enseignement (mécanique et coiffure)

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L’inspection du travail (Contrôle du bien-être au Travail du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale) a mené en 2012 une campagne nationale dans le secteur de l’enseignement, plus particulièrement dans l’enseignement secondaire technique et professionnel. Lors de cette campagne, deux orientations ont été visées : la coiffure et la mécanique fondamentale (atelier de travail des métaux).
Le secteur de la coiffure a été choisi parce que les élèves sont exposés, tout comme les travailleurs du secteur, à des risques de maladies professionnelles aigues et chroniques. Comme ce secteur se caractérise par un grand nombre de très petites entreprises, il est très difficile à suivre par l’inspection. L’enseignement était dès lors le moyen le plus indiqué pour aborder les questions de conditions de travail et de sécurité.
De son côté, la mécanique fondamentale a été choisie parce qu’on y utilise beaucoup d’équipements de travail avec un danger potentiel élevé d’accidents du travail tels que les tours, cisailles et cintreuses.
Dans les deux orientations, l’objectif principal était la sensibilisation des élèves en tant que futurs travailleurs. Une attitude positive à l’égard de la sécurité trouve son origine à l’école afin que les élèves deviennent des travailleurs sur le marché du travail qui sont conscients des risques liés à leurs tâches.
Les écoles ont été contrôlées au cours de la période avril-juin ou septembre-novembre 2012. Ces visites ont en grande partie été menées sans être annoncées, afin de se faire une idée la plus réaliste possible de la situation quotidienne dans les écoles.
Au total, 145 écoles ont été contrôlées. Ces écoles étaient réparties sur la Communauté française (65 écoles) et la Communauté flamande (80 écoles). Dans chaque école, l’inspection a contrôlé une série d’éléments généraux de prévention et d’éléments spécifiques à l’orientation (ex : port des gants de sécurité, protection d’approche des machines, …).
81% des éléments contrôlés étaient en ordre, mais aucune école n’était tout à fait en ordre.
Les inspecteurs ont toutefois pu constater lors de cette campagne d’inspection que la collaboration de longue date entre l’inspection et l’enseignement porte ses fruits. (Un protocole de collaboration existe depuis les années 90). 
A l’avenir, l’inspection souhaite:

  • poursuivre la collaboration avec la Communauté Française;
  • développer les contacts avec le secteur de la coiffure afin de pouvoir consolider cette évolution positive constatée dans l’enseignement une fois les élèves passé dans le monde du travail. Il est également prévu de mettre en place une collaboration pour développer des instruments adaptés en matière de prévention.

Les infractions les plus fréquentes dans la coiffure étaient: 
  • Non-enregistrement des incidents ayant pour conséquence des premiers soins dans le local de cours
  • Pas de matériel d’extinction du feu adapté dans le local de cours
  • Pour le travail avec de l’eau :
    • Pas de gants disponibles
    • Pas de port des gants
    • Pas d’obligation de port des gants 
  • Pas de port de chaussures adéquates par les enseignants/élèves
  • Pour l’espace/coin de préparation :
    • Pas d’espace/coin de préparation
    • Pas de ventilation
    • Pas de présence de lunettes de protection
    • Port de port de lunettes de protection
    • Pas d’obligation de port de lunettes de protection
     

Les infractions les plus fréquentes dans la mécanique étaient: 
  • Non-enregistrement des incidents ayant pour conséquence des premiers soins dans le local de cours
  • Tours:
    • Pas de protection des parties tournantes
    • La clé de mandrin peut être emportée
    • Pictogrammes de danger absents 
  • Cintreuses/cisailles:
    • Pictogrammes de danger absents
    • Pas de protection d’approche
    • Pas de délimitation des zones de travail postérieure et latérales