Connu pour ses illustrations, ses affiches (Anima, notamment), etc., Pascal Dubar pratique ce que l'on pourrait appeler une ' rigoureuse fantaisie ', jouant tour à tour sur les contrastes, sur les vides et les à-plats, sur les traits pleins et les déliés. Bref, une griffe reconnaissable entre toutes, par ses drôleries, son ironie, son cynisme parfois, sa tendresse souvent ! Dessin tordu/distordu, marqué par une spontanéité contrôlée, rageuse ou paisible c'est selon.
Pratique assidue aidant, Pascal a beaucoup gagné en ' picturalité ', avec des influences (inconscientes ? Et involontaires ?) qui vont de James Ensor à Jean-Michel Basquiat. On retrouve de l'Asger Jorn et du Corneillle de la grande époque (années 50-60, pas celles du décorateur-marchand qu'il est devenu ensuite) par le côté grimaçant et dérisoire (cf. J'ai oublié mon cerveau dans mon cartable dans l'auto) ; du Karel Appel dans l'usage volontiers violent des couleurs ; du James Ensor dans le caractère grimaçant, provocateur et parfois dérisoirement macabre ; et du Basquiat dans quelques trois œuvres qui rappellent le street art et la contestation sociale. Le tout avec beaucoup d'humour et de sarcasme. Beaucoup de malice, jamais de méchanceté agressive… En somme, l'anarchisme non-violent du pied-de-nez, qui affiche clairement une insubordination, un refus d'alignement grégaire sous le ciel d'un monde qui nous ressemble trop, par en-dessous, clame Pascal. (Michel Doutreligne, mars 2015)
Cette exposition est visible dans le hall d’accueil du SPF Emploi du 24 avril au 19 juin 2015, du lundi au vendredi, entre 8h et 18h (et le w-e à la demande).