Marché de l’emploi en 2011: réaction de Monica De Coninck

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La Ministre fédérale de l’Emploi, Monica De Coninck, a pris connaissance du rapport annuel de l’ONEM décrivant la situation du marché de l’emploi en 2011. Monica De Coninck note que le marché de l’emploi a relativement bien résisté à la crise financière et qu’au terme de l’année 2011, le taux de chômage a atteint son niveau le plus bas depuis 20 ans. La Ministre de l’Emploi entend cependant demeurer prudente : les perspectives économiques pour 2012 s’avèrent relativement fragiles et, en dépit de l’évolution très favorable du marché de l’emploi belge, d’importants défis restent à relever.

Sur base du rapport annuel de l’ONEM, Monica De Coninck dresse une série de constats :

  • Le taux de chômage en 2011 est revenu à un niveau inférieur à celui d’avant-crise;
  • Le taux de chômage en 2011 se situe au niveau le plus bas enregistré depuis 20 ans;
  • Comme un récent rapport de l’ONEM tendait déjà à le démontrer, la procédure d’activation des demandeurs d’emploi participent à la mise à l’emploi des personnes concernées. La majeure partie des demandeurs d’emploi inscrits dans ce processus cherchent activement un emploi comme l’atteste d’ailleurs le très faible taux d’exclusion du chômage enregistré en 2011 (0,8% des demandeurs d’emploi).

Pour la Ministre de l’Emploi, si cette évolution favorable est notable, elle n’invite pas pour autant à céder à l’euphorie. Monica De Coninck constate une série de défis que les autorités publiques tant fédérale que régionales se doivent de relever :

  1. Inscrire cette évolution positive dans la durée alors que la conjoncture économique en 2012 s’annonce particulièrement difficile ;
  2. Accroître le taux d’emploi des habitants de la Région de Bruxelles dont on constate une importante hausse du taux de chômage sur quatre ans, a contrario de ce qu’on observe en Wallonie et en Flandre ;
  3. Veiller à ce que les personnes âgées de 50 ans et + puissent travailler davantage alors qu’on constate que le taux de chômage de cette catégorie de travailleurs a fortement augmenté entre 2007 et 2011, contrairement aux autres catégories d’âge qui, elles, enregistrent une baisse ;
  4. Il faut renforcer les politiques d’accompagnement et de soutien à l’égard des travailleurs faisant partie des groupes à risques. Il apparaît en effet que ces groupes demeurent plus que jamais « à risques ». Qu’il s’agisse des jeunes, des 55 ans et +, des personnes faiblement qualifiées ou des ressortissants hors UE, leur taux d’emploi en Belgique demeure beaucoup trop faible en comparaison à la moyenne européenne ;
  5. Veiller à ce que le marché de l’emploi réserve un traitement égal à l’ensemble des travailleurs, indépendamment de leur sexe, leur âge ou leur origine. A titre d’exemple, les régimes à temps partiel demeurent essentiellement féminins ; près de 8 personnes sur 10 qui y recourent sont en effet des femmes ;
  6. Œuvrer à ce que les personnes soient plus rapidement et plus efficacement accompagnées dès leur inscription comme demandeur d’emploi. Il est clairement établi que plus la durée du chômage est longue, plus les chances de trouver un emploi se réduisent drastiquement.

C’est en ce sens que Monica De Coninck entend travailler en collaboration avec les différents partenaires et autorités concernées. Pour la Ministre de l’Emploi, la chose est évidente : si chacun a le droit à un travail et doit pleinement participer à sa recherche, il revient également aux autorités et aux entreprises de contribuer à offrir à chacun la possibilité d’en avoir un.

Source: communiqué de presse du cabinet de la ministre de l'Emploi