Ann Coenen: Les 14 et 15 juin derniers a eu lieu la deuxième conférence sur l'emploi, qui avait pour thème "les personnes d'origine étrangère sur notre marché du travail".
Cette fois-ci, l'organisation s'est déroulée beaucoup plus facilement que la première fois. Nous avons à nouveau pu obtenir de très bons résultats grâce à l’implication des partenaires sociaux et des ministres régionaux, ainsi que du cabinet Schlitz, puisqu'il y avait, bien sûr, un lien avec la diversité.
Comme la fois précédente, des groupes de travail se sont réunis autour de différentes thématiques: le détachement, les conditions de travail, l'accès à la diversité du marché du travail et le genre. À la fin, ces données ont été rassemblées pour élaborer un plan d'action visant à améliorer l'accès au marché du travail pour les personnes d'origine étrangère.
Ce plan d'action a été envoyé dans une première version au Conseil national du travail et débouchera donc à court terme sur des mesures concrètes. Ce thème de la conférence sur l'emploi représentait aussi une opportunité pour notre service d'études de présenter en avant-première les résultats du monitoring socio-économique «Marché du travail et origine».
Ce rapport est depuis des années la publication phare du service d’études socio-économiques. Il étudie de manière très détaillée la situation des personnes d'origine étrangère sur notre marché du travail. Il s’agit déjà de la cinquième édition du rapport. Et comme les années précédentes, il se compose d'un certain nombre de chapitres thématiques. Sans surprise, cette fois-ci, il s'agit de l'impact de la crise covid, mais plus particulièrement sur les personnes d'origine étrangère.
Nous avons également examiné en détail la situation des travailleurs détachés dans notre pays, l'impact du retard scolaire sur les carrières et le travail des étudiants, toujours en regard des personnes d'origines étrangères. Le rapport montre que des progrès ont effectivement été réalisés, y compris pour les personnes issues de l'immigration. Mais en même temps, ces progrès sont encore beaucoup trop lents si nous voulons qu'elles trouvent une place sur notre marché du travail Ces progrès doivent donc être plus rapides et nous devons prendre des mesures pour inclure ces groupes.
Ce rapport a donc également été un très bon point de départ pour la conférence. Il a a permis aux participants de prendre conscience de l'urgence de la question et de commencer à y travailler.